Lancement de mon doc (partie 2)

Nous sommes le 31 janvier, je suis probablement dans le bureau de Terrazul pour la dernière fois. Hier, ce fut le lancement de mon documentaire. Finalement, mon projet a abouti. J’ai mené à therme mon documentaire et hier, je le présentais pour la première fois dans la communauté. (Bis du texte précédent)

Je suis arrivé là (en retard évidemment). Je commence à m’habituer. Ça faisait déjà au moins 5 téléphones que je recevait et je répondais par la phrase typiquement Brélienne : Estou chegando! (je m’en viens!). J’étais bien ancré dans mon siège et je ne parlais plus. J’allais finalement présenter mon projet. Petite parenthèse : Faire un vidéo pour Alternatives c’est cool, je peux dire n’importe quoi, il y a peu de chance que les gens de la commaunauté voient mon vidéo. (Quoi que maintenant, avec Youtube!)...Mais présenter un film de 20 min sur la communauté en exposant le plus de facette possible ayant comme public cible cette même communauté. C’est autre chose. Bon, revenons au lancement. Je suis arrivée là pour constater qu’environ 80 personnes s’était déplacé pour assister au vidéo que j’avais fait pour eux. Pour être allé à plusieurs projections boboches, selon moi, il y avait beaucoup de monde. S’ensuivit des bla bla bla de présentation pour finalement appuyer sur PLAY. Il y avait des enfants dans la salles, il faisait terriblement chaud et pendant 20 min, ils sont restés là à regarder leur communauté défiler sous leurs yeux. Le vidéo terminé, ils ont applaudient, m’ont remercié et m’ont affirmés que j’avais très bien brossé le portrait de LEUR réalité.J’ai reçu de merveilleux témoignage, pas parce qu’ils s’adressait à moi mais plutôt parce qu’ils confirmaient qu’ils avaient compris exactement ce que je voualais représenter. J’ai voulu faire un vidéo montrant les difficultés à travers ils passent et les espoirs qu’ils cherissent. Tous ceux et celles que j’ai côtoyé durant ces 4 mois étaient là. J’ai même eu droit à un cadeau. Les femmes de la coopérative de couturière m’ont donné une courte pointe que elles ont fabriqués. Ce fut très significatif pour moi. Je n’ai pas pleuré parce que ce n’était pas triste, je n’ai pas pleuré parce que tout ça s’est passé très vite. Je ne vais pas pleurer parce que c’est terminé. Je ne vais pas pleurer et eux non plus.

Lancement de mon doc (partie 1)

Nous sommes le 31 janvier, je suis probablement dans le bureau de Terrazul pour la dernière fois. Hier, ce fut le lancement de mon documentaire. Finalement, mon projet a abouti. J’ai mené à therme mon documentaire et hier, je le présentais pour la première fois dans la communauté.

Après être arrivée en panique, mardi après-midi dans le bureau, parce que quelqu’un avait totalement débranché mon ordinateur et mon disque dur (qui était soit dit en passant était en train d’exporter mon projet final), j’ai pu, après beaucoup de recherches, trouver mon sauveur. Le problème était que mon programme ne répondait plus. Impossible d’ouvrir le projet égalait à ne pas présenter mon projet dans la communauté. Ça constituait l’apogée de mon travail, le feedback de la communauté, tout quoi! Plan numéro un : pleurer sur skype et envoyer une tonne de e-mail à savoir si quelqu’un avait une solution. La réponse : NON. Je suis allé dormir en priant tous les dieux du monde de m’aider.

Le lancement était maintenant à 16h00 et il était 9h00 du matin (de la même journée) quand. Fernanda (celle qui se sentait mal parce que c’est elle qui avait malencontreusement enlever toute source de vie de mon matériel tant précieux) me donna un tuyau. Il s’agissait d’aller squater une cellule digital subventionnée par le mistère de l’audiovisuel. Je les connaissais pas moi! Je suis arrivé là en expliquant mon niveau de détresse et à 13h30, je revenais dans le bureau de Terrazul avec un DVD et en plus, le logiciel DVD studio Pro. Hihi!

Fiou! C’est ce que nous avons exprimer tous en coeur, Terrazul, Alternatives, moi-même mais aussi mes colocs, tout le monde de Terrazul et mon partenaire de la mairie de Fortaleza (parce que j’avais bien pris soin de téléphoné à tout le monde pour leur annoncer la mauvaise nouvelle.

L'heure des comptes

Après deux semaines à avoir délibérément laissé mon blog en quarantaine, je mets (un peu) les mains à la pâte. Alors voilà.

Terrazul développe un nouveau projet d’économie solidaire qui débutera le mois prochain. Le projet consiste à sensibiliser la population à la consommation responsable et de renforcer l’économie solidaire. J’ai donc participé à la formation qu’ils donnaient cette semaine.

Le premier atelier consistait à faire l’exercice suivant : faire le budget mensuel d’une famille (père, mère, 2 adolescents et un enfant en bas âge) possédant un salaire mensuel de 500 reais. Nous avons donc établi qu’ils vivaient en périphérie, comme la majorité des familles à faibles revenus. Après avoir dépensé 150 reais dans le logement, 250 reais d’alimentation, ils ne leur restent que 100 reais. Nous avons distribué l’argent restant dans la santé, l’eau et l’électricité, les vêtements, le transport, les loisirs et les imprévus. Il faut dire que notre budget fut bien serré. Cette réalité s’applique à une bonne partie des familles Brésilienne et ce, dans le meilleur des cas. Autrement, ils n’ont d’autres choix que de s’unir et de s’aider à l’intérieur de la famille même. C’est pourquoi on verra souvent la grand-mère s’occuper des enfants et les frères s’allieront pour être plus fort. Moi, dans mon intérieur, je continuais à penser à tout ça lorsqu’une de mes coéquipières nous parla afin de sa situation. Cet exercice ressemblait parfaitement à la situation qu’elle avait vécue l’an dernier. C’est fou pareil! 500 reais c’est l’équivalent que je reçoit par semaine pour le projet que je fais en ce moment et mon loyer est payé.